LUCIE BAYENS

garonne

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Garonne

filets tressés, dimensions variables, 2014.

Vue de l'exposition Lisières, invisbles fragments de paysage, pôle culturel Bois fleuri Lormont, 2019.

Garonne
Filets en plastique tressés, 10 x 2.60 m, 2014.

Vue de l'exposition Lundi ou la vie sauvage 2014 à la Laiterie, Bordeaux.

Garonne
Filets en plastique tressés, 10 x 2.60 m, 2014.

Vue de l'exposition Lundi ou la vie sauvage 2014 à la Laiterie, Bordeaux.

Garonne
Filets en plastique tressés, 10 x 2.60 m, 2014.

Vue de l'exposition Lundi ou la vie sauvage 2014 à la Laiterie, Bordeaux.


Garonne

silhouette topographique du fleuve en filets tressés. Ces filets en plastique rouges sont issus de la grande distribution maraîchère. Dans l'exposition Lisères, invisibles fragments de paysage au Bois fleuri, je l’ai suspendu dans l’espace, ne respectant plus la carte, le dessin évoque la ligne d’horizon des Pyrénées où la Garonne prend sa source.  Je donne corps à un mouvement infini avec une des source des pollutions marines. Je les assemble au fur et à mesure du tressage à l’aide de fil de cuivre gainés que je glane devant les armoires électriques urbaines. Ainsi la tresse est irrégulière, un défaut qui devient une qualité car c’est cette irrégularité qui rend le trait suspendu plus « vivant ».

Lucie Bayens 2019

Garonne
Je vis et travaille en Gironde, où j’ai grandi. Un pied en ville, au bord de la Garonne et l’autre dans
la forêt du littoral, face à la mer, sous les pins maritimes. Devant : l’océan, au-delà : l’Amérique.
Cernée d’eau, sur les deux territoires, j’ai appris en observant la nature. Les lamproies pendaient et
l’alose grillait. Marcher, glaner, créer.
Lundi ou la vie sauvage fait écho à Robinson Crusoé ; 35 ans d’exil à scruter l’horizon, faire avec
les moyens du bord, chercher une symbiose.
Lundi, premier jour de la semaine donne un rythme à la dérive. Robinson trouve son compagnon
le dernier jour de la semaine de travail.
« Les derniers seront les premiers » dit l’apôtre Matthieu. Entre la fin et le début, la frontière est
ténue ou comment apparaît la vie ;
Une faille entre la naissance et la mort, une sublime anomalie.
Jouer à la guerre, jouer avec les mots, jouer à la robinsonnade.
Je confectionne à la manière des peuples premiers, des combinaisons, des objets qui naissent d’un
dialogue avec la matière. Ainsi j’utilise les trajectoires de l’eau et ce que je connais de ceux qui vivent
au bord de celle-ci.
Garonne
De l’estuaire à la source, le trou du taureau. Des filets rouges, de fruits, tressés. Technique vernaculaire
qui appelle la coiffure. Evocation du continent de plastique et de l’histoire commerciale du
fleuve.

Lucie Bayens 2014

 

Contact : luciebayens@gmail.com