LUCIE BAYENS

charniere

charnière lucie bayens charnière lucie bayens lucie bayens

Charnière

26 bouts de bois pyrogravés et partiellement carbonisés 2013-14.

Vue de l'exposition collective L'écho des jardins Métavilla / Diffractis. 2021.

Scénographie Frédérique Garcia & Caroline Corbal

Charnière

Bout de bois pyrogravé et partiellement carbonisé, 2013/14.

(détail) Vue de l'exposition collective L'écho des jardins Métavilla / Diffractis. 2021.

Scénographie Frédérique Garcia & Caroline Corbal

Charnière

Bouts de bois pyrogravés, dimensions variables, 2013/14.

Vue de l'exposition Lundi ou la vie sauvage, 2014.

Charnière

Bouts de bois pyrogravés, dimensions variables, 2013.

Vue de l'exposition IL FAUT VIVRE, 2013.

Charnière

Bouts de bois pyrogravés, dimensions variables, 2013.

Charnière, Bouts de bois pyrogravés, dimensions variables, 2013.


«Les bois, comme des ossements sont mis en tas pour un titre féminisé : Charnièr-e qui
vient évoquer de manière qui se veut peut être distraite les horreurs de la guerre. Charnière qui est
jointure, articulation pour une dérive du sens qui puisse installer un entre-deux. Le bout de bois
échoué va se déplacer vers le fusil ou le pistolet brandi, substitut des petits garçons qui permet de
se tirer de tous les embarras de ce monde dans lequel il faut bien grandir. Et ce parce que c’est avec
la délicatesse d’une fille qui s’approprie les armes de l’enfance que Lucie Bayens a gravé patiemment
sur les morceaux de bois, des fusils d’assaut, des armes à feu, en figurines patientes comme
les petits points d’un ouvrage de dame. Signes noirs, brûlures de la pyrogravure pour « faire feu
de tout bois », utiliser ce qui vient, ce qui se trouve là et engager un dialogue complexe avec la vie
actuelle.»
Claire Paries, 2013.

 


La pérégrination tient une place importante dans mon travail plastique. Elle me permet
d’envisager le territoire, elle est chasse aux trésors. La marche à pied soutient l’émergence d’idées
et d’actions, le corps dans l’espace public en déplacement, dans la nature apprivoisée ou non, dans
les villes et les friches urbaines ; Le corps et l’esprit au service l’un de l’autre. Marcher, glaner et
photographier la matière organique, gratuite, pour m’accompagner dans un devenir-animal.
Pour se faire, je choisis l’esthétique rupestre, populaire et enfantine de l’outil, la recherche du
sens à travers le jeu de mot et les glissements sémantiques et enfin de dessiner au pyrograveur des
armes à feu, pour évoquer la violence dont l’homme est capable envers lui-même, son environnement
et l’autre ; Ce que cela signifie et le futur de cette signifiance.
Quand un enfant joue sans jouet spécifique et en groupe, ils jouent à s’attraper ou se faire attraper,
à chat perché, aux gendarmes et aux voleurs… à la chasse et à la guerre en somme, avec une certaine
tension présexuelle. Ainsi il suffit à un enfant de se munir d’un bâton, d’un bout de bois tombé
de l’arbre-là, pour en faire une arme à feu très « efficace ». Cette violence inhérente à la condition
humaine, qu’en faisons-nous ? Comment la t’on transcendé ? Comment transcende-t-on la violence?
Lucie Bayens

 

Contact : luciebayens@gmail.com